mardi 30 mai 2017

Albert Camus. La trace du manque

Comment parler du père et de la quête du père sans donner la parole à Albert Camus. Il est très présent dans l'ouvrage
Pour le prix Nobel de littérature 1957, on ne saurait avoir deux pères ni confondre son "vrai" père avec les pères spirituels. Cela ne l'a jamais empêché de toujours les honorer, que ce soit Louis Germain, son instituteur ; Jean Grenier, son professeur de philosophie ou encore l'oncle Gustave, le seul homme qui lui ait fait imaginer ce que pouvait être un père.
Le père fut le grand absent de l'œuvre de Camus. Parce que la guerre avait banalisé la mort, parce que la proximité familiale et l'organisation sociale du début du XXe siècle offraient facilement des figures paternelles de substitution, l'absence du père – Albert a perdu le sien, il n'avait pas un an – n'a pas pesé de tout son poids sur l'écrivain avant peut-être que l'auteur le devienne lui-même, à l'aube de la quarantaine.
Le père – le sien – devait être la figure centrale d'un ouvrage entrepris peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il travailla une dizaine d'années au Premier homme sans parvenir à lui donner la forme ou le ton qu'il souhaitait ; sa mort laissera inachevé ce qui, malgré tout, reste l'un de ses textes clés.
Décryptage de ce texte majeur par Agnès Spiquel, présidente de la Société des études camusiennes








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